Pourquoi tant de mots pour nommer cette différence?

Il faut croire qu'il y a du flou en effet pour que chaque auteur écrivant sur le sujet invente un nouveau mot!

"Ah ces drôles de zèbres!" écrit Jeanne Siaud Facchin, spécialiste de la surdouance en France, dans son dernier livre Trop Intelligent Pour Être Heureux.  Le mot anodin, dans cette expression anodine, s'est répandu comme une trainée de poudre!

Pourquoi pas après tout? Chacun choisira le terme qui lui convient, ou pas...On peut ne pas nommer cette différence, mais savoir qu'elle existe est nécessaire!

Car l'important est de se reconnaitre dans un miroir, ce qui n'a souvent jamais été le cas, tant l'image de soi qui était renvoyée par l'environnement, et ce précocement parfois, était différente de ce qu'on était et ressentait! Le regard posé sur soi encore enfant par les parents, ou plus tard à l'école, au travail ou dans les relations ne semble jamais familier ou juste, mais décalé. On ne s'y reconnait pas, pourtant on se construit par rapport à cette image fausse. Un faux Soi se met en place, une personnalité "comme si", un faux self. On se perd de vue en quelque sorte, tout en devenant dépendant du regard de l'autre car on s'identifie à ce qu'il nous renvoie. On souffre alors d'une inhibition de l'intelligence, que Alain Gauvrit nomme le complexe de l'albatros en référence au poème de Baudelaire. L'oiseau majestueux devient gauche et maladroit d'avoir rogné ses ailes pour être accepté par les autres et voler à leur hauteur.

L'accompagnement thérapeutique propose une voie à suivre qui n'est autre que le chemin vers Soi et pour cela, déployer ses ailes et voler aussi haut que l'on peut. La rencontre avec le vrai self y est possible et mène à la réelle identité, à la liberté d'être, autonome et indépendant, à qui je suis vraiment.