Annie Gloaguen Le Dreau Prendre RDV
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Qui suis-je?

Ce n'est pas chose simple que se définir en quelques lignes, les zèbres savent combien il est difficile de faire un tri ou un choix...

A la lecture du livre de Audrey Bouquet, "A la rencontre de mes semblables à rayures", on se rend compte à quel point, en dépit de l'âge, de l'origine, du niveau d'études ou niveau social, les cerveaux droits sont des touche-à-tout, des caméléons et des phoenix aussi qui tombent, se relèvent et repartent avec enthousiasme !

Beaucoup ont fait des tas de métiers qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, beaucoup ont repris des études, CAP, bac, doctorat, thèse, quel que soit l'âge, à plus de 80 ans, 90 même... et je ne parle pas des autodidactes, si doués pour l'intelligence des CHOSES !

Personnellement, j'aime autant aller en mer qu'écrire, planter des arbres ou chanter, être seule ou sur scène, partager avec les autres, enseigner ou apprendre, découvrir et chercher ! Comprendre surtout !

Quelqu'un m'a suggéré un jour de lire "Le drame de l'enfant doué" d'Alice Miller, j'ai adoré cette découverte : la part infantile toujours présente dans l'adulte ; je la sentais mais ne la voyais pas vraiment. Puis on m'a proposé, toujours le hasard bien sûr (!), le texte "Le Nourrisson Savant" dans le Coq Héron, c'est une expression que l'on doit à Sandor Ferenczi. Il y a eu un avant et un après cette lecture...

Un dévoilement qui m'a ouvert les portes de la compréhension de tout ce qu'avait été ma vie, en un click !

C'était comme si j'avais traversé cette vie dans un tunnel noir, je ne comprenais rien à ce qui m'entourait, et en criant sans un son, puisqu'on ne m'entendait pas ! Le miroir qu'on me tendait me renvoyait l'image d'une folle potentielle, comme ma mère donc, puisque celle-ci avait été "internée" alors que j'étais bébé, et ce jusqu'à sa mort.

Ce n'était pas faute d'avoir essayé, essayé encore, posé des questions, cherché dans toutes les directions ! Chaque fois que je revois le film "Interstellar", mon corps reconnait quelque chose, toutes mes cellules ont cette mémoire, flotter dans l'espace sombre et glacial à l'infini, "Y a quelqu'un ?"...

L'école m'a sauvée ; certains y échouent, beaucoup trop !, mais moi j'y ai trouvé du sens, enfin ; je me suis inscrite en psycho après le bac mais je n'ai pas continué, passé le concours d'hôtesse de l'air, reçue à condition d'améliorer mon anglais, ce que je n'ai pas fait ; j'ai découvert Paris 8, la fac expérimentale de Vincennes, créée après mai  68 et obtenu une licence d'enseignement, anglais/théatre ; un passage au Pays de Galles, plusieurs jobs, dont prof de latin ;  puis j'ai 3 garçons, je milite, beaucoup, contre Plogoff, pour les énergies renouvelables, pour la langue et la culture bretonne, je passe la licence de breton et me forme comme institutrice à Diwan, mais je reviens à l'Education Nationale et fais une carrière de professeur...d'anglais ! J'obtiens le CAPES à 40 ans, je m'inscris à l'agrégation à...55 ans mais ce ne sera pas pour moi !

Même si j'ai toujours aimé enseigner, je savais que ce n'était pas ma place, et cela me valait beaucoup de souffrances ; mais pour autant je ne savais pas où elle était ! J'ai fait un pas de côté, suivi une formation en Toucher Bien Être, puis Toucher Thérapeutique, et je n'ai plus arrêté : formation de psycho-somatothérapeute à l'EEPSSA,  puis psychanalyse intégrative, j'ai suivi une analyse ferenczienne, et là, seulement là, j'ai lu le Nourrisson Savant...

Lorsque j'ai vu à quel point tout s'expliquait alors, tout devenait plus simple car pouvait être nommé, l'incommunicabilité, l'incompréhension, l'isolement etc..., alors j'ai su où était ma place : diffuser cette parole, expliquer, faire savoir, transmettre ! j'avais déjà quitté l'EN et m'étais installée comme somathérapeute, j'ai mis en place des ateliers pour que les hypersensibles, hyperempathiques et autres cerveaux droits se rencontrent, fait des conférences sur la zèbritude, publié un livre sous mon nom et non plus un pseudo, bref, fait mon "coming out" et décidé de transmettre !

Bien sûr un deuil est à faire lorsqu'on se découvre zèbre, et il est douloureux : le deuil de ce qu'on aurait pu être si on avait su. Dans mon cas, avec un peu de soutien, d'encouragement, d'estime et de confiance en moi, mon rêve aurait été d'aller jusqu'au Master, voire Doctorat de psychologie et faire de la recherche. Une fois le deuil fait, heureusement c'est possible, le cadeau que l'on peut se faire, et il est magnifique, c'est de pouvoir dire "je suis ce que je suis et je suis fière de l'être". C'est possible et c'est mon cas, enfin, j'essaye d'en témoigner...

Je sais le vide, l'effondrement, la fragmentation et je connais les confins de la psychose, je les ai traversés moi-même grâce à une thérapie "des profondeurs". C'est ce chemin vers sa véritable identité, cet accompagnement, inspiré des théories de Ferenczi, que je propose à mon tour .

Il n'y a pas d'âge, alors... en route vers soi !

 

Publications aux éditions AGLD:

Touj, une si jolie petite bigoudène  (livre audio sous le pseudo Katel Rusaliou)

Anna Pontecroaz, une vie à contresens   (autofiction)

Zèbre en eau salée   (miscellanées)

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